L’année 2025 marque un tournant décisif dans l’univers du gaming portable. D’un côté, la Nintendo Switch 2, fraîchement annoncée en avril, entend bien perpétuer l’héritage d’une console devenue culte. De l’autre, le Steam Deck OLED, évolution technologique d’un PC de poche déjà bien installé dans les habitudes des joueurs.
Ces deux machines, radicalement différentes dans leur philosophie, incarnent aujourd’hui des visions opposées du jeu vidéo mobile : accessibilité ludique contre puissance brute, écosystème fermé contre liberté totale. Alors, laquelle saura répondre à vos attentes ? Nous avons décortiqué leurs points forts et leurs faiblesses pour vous aider à trancher.
Design et ergonomie : entre finesse hybride et robustesse assumée
La Nintendo Switch 2 conserve les codes de son aînée : une console hybride, modulable, et toujours aussi intuitive. Ses Joy-Con détachables permettent une transition fluide entre le mode portable et la télévision, tandis que son nouveau revêtement mat et sa légèreté (530 g) améliorent sensiblement la prise en main. L’écran OLED de 7,8 pouces en 120 Hz vient moderniser l’expérience, tout en conservant l’ADN “pick up and play” qui a fait le succès de la Switch originale.
Le Steam Deck OLED, en revanche, mise sur la solidité et la performance. Plus massif (640 g), il affiche une ergonomie pensée pour les longues sessions, avec des commandes inspirées du monde PC. Son écran OLED de 7,4 pouces offre un rendu spectaculaire, et sa batterie optimisée en fait un compagnon de jeu sérieux. Mais attention : sa taille comme son poids ne plairont pas à tout le monde.
Affichage et performances : l’écran qui change tout
Sur le papier, l’écran de la Switch 2 fait un bond en avant : dalle LCD IPS en Full HD (1080p), HDR10, et rafraîchissement adaptatif jusqu’à 120 Hz. L’ensemble offre une belle fluidité et une luminosité confortable, idéale pour un usage en intérieur comme en extérieur. Néanmoins, Nintendo fait l’impasse sur l’OLED, ce qui peut décevoir certains amateurs de contrastes profonds.
Face à elle, le Steam Deck OLED brille — littéralement. Son écran OLED HDR atteint les 1000 nits, avec des noirs abyssaux et des couleurs fidèles. Le taux de rafraîchissement, bien que limité à 90 Hz, suffit amplement pour la majorité des jeux. Pour des titres gourmands comme Baldur’s Gate 3 ou Hi-Fi Rush, le rendu est saisissant. Côté puissance, la Switch 2 s’appuie sur une puce NVIDIA sur mesure, qui autorise la 4K en dock et une belle réactivité en portable.
Autonomie et écosystème : le vrai terrain d’affrontement
L’autonomie reste un enjeu crucial. La Switch 2, malgré une batterie de 5 220 mAh, peine à dépasser 6,5 heures d’autonomie. Ce score, dans la moyenne, reste dépendant de l’intensité du jeu. En revanche, son système d’exploitation optimisé et sa légèreté assurent une expérience fluide et agréable, même sur de longues sessions modérées.
Le Steam Deck OLED fait mieux : entre 3 et 8 heures, selon le type de jeu, grâce à une batterie de 50 Wh. Il surclasse même son propre modèle LCD, moins efficient. Mais c’est sur le plan de l’écosystème que la différence est la plus flagrante. La Switch 2 reste enfermée dans le jardin clos de Nintendo, avec des exclusivités fortes, mais peu de flexibilité tarifaire. Chaque titre coûte généralement entre 60 et 90 €, sans véritable alternative.
